Rue mercière lyon
La rue mercière lyon est une rue du quartier des Cordeliers dans le 2ème arrondissement de Lyon. Elle relie du nord au sud la place des Jacobins à la place d'Albon. Cette rue est desservie par les stations de métro Bellecour et Cordeliers de la ligne A et par la station de bus Jacobins des lignes 91 et 99 et fait partie de la zone classée patrimoine mondial de l'UNESCO.
Rue mercière lyon : vieille Antiquité XVIIe siècle
Étymologiquement, le mot français « Mercière » fait référence au « marchand », qui est l'activité principale de la rue. Auparavant, la petite rue Mercière se distinguait de la rue Dubois au sud et de la grande rue Mercière au nord. C'est l'une des plus anciennes rues de Lyon et elle a probablement été créée à la fin de l'Antiquité.
Du XIIIe au XVIIIe siècle, c'était la rue principale de Lyon sur la rive gauche de la Saône. Au XVIe siècle, c'était la rue des imprimeurs et abritait notamment l'atelier de Sébastien Gryphe, à l'angle de la rue Thomassin. Au n° 64, on peut voir les ruines de l'église des Anthoniciens. L'Hôtel de la Rose, dirigé par Jacques Cœur, fut occupé par le Consulat à partir de 1459 pendant trois ans. Le n° 64, appelé la « Grotte d'Ainay », a appartenu à l'abbaye d'Ainay jusqu'en 1542.
Rue mercière lyon : XVIIIe et XXe siècles
Comme pour les autres rues du quartier proche, la Compagnie de Gaz de Perrache a fait son premier essai d'éclairage au gaz dans la rue mercière lyon en 1835.
Tombée dans un état insalubre aux XIXe et XXe siècles, la rue a fait l'objet de plusieurs réaménagements, dont le projet Moncorgé Transformation et embellissement de Lyon en 1909. En 1925, le concours SEL visait déjà à transformer le quartier.
Au milieu du XIXe siècle, la rue est recouverte d'asphalte et tous les bâtiments de la partie est sont supprimés lors de la création de la rue Centrale. Le projet de F. Chollat, avec son 5e prix, veut construire dans la rue Mercière un quartier moderne et un gratte-ciel de cinquante étages. Un projet radical de destruction a été arrêté au dernier moment en 1956 par André Malraux. En 1958, la municipalité décide de rénover le quartier Mercière-Saint-Antoine.
La partie nord de la rue a été démolie entre la rue et le quai pour créer un grand projet de construction : M. Marot, architecte en chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux, a élaboré un projet modifié dix-huit fois pour « protéger la variété d'aspect et de fantaisie qui faisaient le charme du quartier ancien ».
La partie sud de la rue était particulièrement connue pour ses prostituées jusqu'aux années 1970 et faisait également l'objet d'un plan d'aménagement près de la place des Jacobins.
De grands changements ont été apportés dans les années 1980. L'embellissement est alors spectaculaire et la rue devient piétonne. Dans le sud, il abrite actuellement un grand nombre de restaurants, dont de nombreux bouchons de Lyon et des bars, faisant de la rue un quartier populaire pour les touristes. Elle possède un patrimoine architectural majeur par la présence d'une rangée de bâtiments créés à la Renaissance.
Rue mercière lyon : architecture
Du côté ouest, la rue commence avec un immeuble de sept étages des années 1970. Du côté est, on trouve une rangée de bâtiments en pierre du XIXe siècle, à cinq étages. Entre la rue Grenette et le luxueux hôtel Horace Cardon, la rue est plus étroite, avec à l'ouest une rangée de maisons Renaissance aux fenêtres à meneaux. La rue se termine par une maison moderne et un jardin.
Une plaque indique l'emplacement de l'imprimerie d'Étienne Dolet (XVIe siècle), une autre des Hospices Civils de Lyon est rattachée à la maison de l'imprimeur et du conseiller municipal Guillaume de Rouville, et une autre se trouve sur l'Hôtel Horace Cardon mentionnant l'imprimeur Fleury Mesplet du XVIIIe siècle.
La traboule ouverte au n° 45 traverse deux bâtiments et se compose d'un bâtiment du XVIIe siècle et d'une cour avec un escalier à vis. La traboule fermée au n° 49 est une traboule droite qui part d'un bâtiment de grand étage.